Ces mots pour vous relater avec quelques détails une randonnée répétées trois fois cette année. Il est extrêmement rare pour moi de revenir en si peu de temps plusieurs fois dans le même secteur, mais je dois dire que le secteur présenté dans ce billet fait partie des incontournables à découvrir dans le Jura. Vous qui êtes de passage dans ce très beau département, je vous conseil vivement d’aller arpenter les sentiers entre le Pic de l’Aigle et le Belvédère des 4 lacs, vous ne serez absolument pas déçu.
Départ ? Le Pic de l’Aigle vu d’en bas …
A la sortie du très beau petit village Le Frasnois, nous longeons un lac sur quelques kilomètres. A l’extrémité de ce dernier, au lieu dit « La Fromagerie » un petit parking permet le stationnement. C’est un excellent point de départ pour découvrir le Pic de l’Aigle, les lacs du secteur par l’intermédiaire d’un très beau parcours en boucle.
A peine après avoir quitté notre lieu de stationnement, nous découvrons le bord de l’eau. Cette vaste étendue d’eau est le Lac d’Ilay ou encore Lac de la Motte. La Motte, c’est cette ile que l’on découvre au premier coup d’œil. Ce lieu est assez sauvage. L’origine du lac est glaciaire. La profondeur moyenne de ce dernier est d’environ 10 m. Pour revenir à cette petite Ile, des fouilles ont révélé que le lieu était habité au néolithique et qu’un monastère y fut implanté il y a bien des années …
Du bord du lac, nous apercevons là-haut le Pic de l’Aigle qui se dessine.
Ascension vers le Pic de l’Aigle …
Le balisage très complet du secteur oriente le promeneur vers le bourg d’Ilay si vous suivez les petits panneaux indiquant “Pic de l’Aigle”. Quelques belles maisons bien fleuries quadrillent les rues traversées. Il est temps de prendre un peu d’e hauteur d’altitude Le chemin traverse, tour à tour quelques prairies et des sentiers forestiers. Les mollets chauffent car il faut bien avaler les quelques 250 m de dénivelé entre le bord du lac et le sommet du Pic de l’Aigle.
A un croisement, nous retrouvons le sentier qui arrive d’un proche parking. Le lieu est plus fréquenté. Le sentier est maintenant fait d’escaliers en rondin. Le randonneur découvre ensuite les premiers rochers témoignant d’une arrivée sur la crête. Au sommet, un large panorama permet de découvrir une grande partie du secteur. Nous sommes à tout juste 998 m d’altitude et la vue est très dégagée depuis le Pic de l’Aigle.
D’un coté, le petit village de la Chaux du Dombief semble endormi un peu plus bas. En arrière plan, les Monts-Jura majestueux évoquent d’autres randonnées et d’autres sommets déjà parcourus et évoquées ici. En fonction de la météo, le visiteur du jour pourra découvrir une belle vue sur le Mont-Blanc. C’était le cas lors de nos multiples passages. De l’autre coté, c’est le pays des lacs. Selon l’ensoleillement, la lumière changeante fera ressortir des couleurs de l’eau bien différentes : d’une vert émeraude à un blanc glacial en passant par un bleu franc … Laquelle saura vous récompenser d’être monté au sommet ?
Pour y être passé trois fois cette saison, je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer le même paysage tellement les variations de teinte et de couleur peuvent transformer le lieu. La vue sur ce pays des lacs est vraiment magnifique et inédite.
Vers les belvédères …
Nous poursuivons par un très beau sentier qui chemine le long de la crête. Nous découvrons tour à tour d’autres lacs du secteur en particulier ceux du Grand et du Petit Maclu lovés juste en dessous des roches qui nous suivons du regard au fil de nos pas.
Nous retrouvons toujours ces camaïeux de couleurs qui contrastent avec la couleur de la terre des rives des lacs, et celles des forêts d’un vert tendre. Quel plaisir pour les yeux ! Je tente plusieurs clichés en modifiant les réglages de mon appareil photo pour tenter de capter cette palette de couleurs si particulière. Vais-je arriver à rendre fidèle mes clichés à la beauté du paysage admiré lors de mon passage ?
Nous arrivons tour à tour au Belvédère des 3 lacs, puis à celui des 4 lacs. Ce dernier permet d’admirer au loin le Lac de Narlay qui n’était jusqu’ici pas encore visible au promeneur. L’endroit est très fréquenté mais quel régal pour le regard. Depuis ce promontoire, une maison esseulée juste en dessous capte notre attention comme un lieu reculé du monde et de la civilisation.
La suite du parcours nous invite à poursuivre encore un peu plus loin sur les crêtes avant de s’engager dans un sentier en lacet qui descend assez fortement. Nous retrouvons rapidement les bords du lac du Petit Maclu. Les lieux sont sauvages : c’est le paradis des oiseaux d’eaux qui trouvent refuge dans les roseraies bien denses. L’endroit est propice à une pause déjeuner car localisé à la moitié du parcours et dans un cadre enchanteur.
Les bords de lacs …
Nous avalons les kilomètres sur un beau sentier qui longe tour à tour le Lac du Petit Maclu puis le Lac du Grand Maclu. La zone de jonction entre les deux lacs semble être d’une richesse importante en terme de faune et de flore. Nous repérons de l’autre côté la petite maison remarquée précédemment. La curiosité s’éveille en nous : elle est habitée ? Qui loge ici ? Nous remarquons qu’une petite barque est amarré au ponton. Il est impossible de rester insensible à cette petite construction baptisée « La Cabane » dans ce lieu paradisiaque.
Le curieux pourra tenter de déchiffrer ce qui rend à ces lacs admirés depuis le haut des roches, ces teintes si particulières. Un peu plus loin, les premières maisons d’Ilay nous indiquent que le point de départ est tout proche.
Cette très belle randonnée représente environ une douzaine de kilomètres pour un peu plus de 400 m de dénivelé.