Visible de très loin, en particulier depuis notre nouveau lieu de villégiature à Marnay, une montagne assez large formant comme une sorte de plateau à son sommet se dessine dans le ciel en direction du sud. Cette montagne, c’est le Mont Poupet. Le Mont Poupet est le point culminant du Jura externe avec ses 851 mètres d’altitude. Lorsque la mode était au delta plane il y a plusieurs décennies, je me rappelle avoir accompagné mes parents pour une balade au sommet. Vous qui visitez (ou pas) régulièrement ce blog, vous connaissez mon goût d’arpenter le massif du Jura. En cette journée d’Aout encore bien (trop) chaude nous décidons d’aller le (re)découvrir.
Salins les Bains …
Notre itinéraire du jour s’organise autour d’une large boucle au départ de la charmante commune de Salins les Bains. Salins tire son nom du sel qui a été exploité dans les salines de la ville. Ces larges bâtiments restent une grande attraction touristique de la ville. Autour de l’exploitation du sel, Salins a su développer une offre thermale de qualité qui attire beaucoup de monde. Nous démarrons notre parcours au camping « les Gabelous » de la ville. A proximité du parking, un large parking permet de stationner son véhicule.
Nous suivons dans un premier temps un sentier sur une ancienne voie de chemin de fer aujourd’hui transformée en voie verte baptisée « le chemin des Gabelous ». Encore un rappel à l’exploitation locale du sel qui a fait la richesse de la cité. Le sentier est très confortable et chemine à flanc de roches. En contrebas, la rivière la Furieuse serpente au milieu des roches. Un peu plus loin, une route goudronnée vient couper la véloroute. Nous choisissons de l’emprunter sur la droite.
La montée est sévère, mais au bout de plusieurs centaines de mètres le paysage change radicalement au fur est à masure que nous surplombons la vallée de la Furieuse. Nous trouvons ici les premières vignes verdoyantes en cette saison estivale. Le département du Jura est aussi très réputé pour son vignoble et l’appellation des vins du Jura ne peut que ravir les amateurs de vins de terroirs et de caractères dont nous faisons partie.
Le village de Saint-Thiebaud …
La campagne est magnifique, joliment vallonnée. Les parcelles de vignes découpées jalonnent le paysages d’un étonnant patchwork agricole. D’un point de vue visuel c’est un régal pour les yeux. Nous poursuivons au milieu des vignes et des champs pâturés. Au loin, au dessus des champs, quelques maisons dessinent le coquet village de Saint-Thiebaud. Nous prendrons le temps d’admirer ses maisons de pierres et la beauté simple de la place qui jouxte la mairie. Ici le calme triomphe, simplement rythmé par le clapotis de l’eau qui s’écoule dans la fontaine du village. Une ambiance simple que seuls les petits villages peuvent encore nous procurer …
Direction de sommet …
Mais il est temps de poursuivre la montée vers la partie sommitale du Mont Poupet. Le sentier s’écarte de la route vers la droit. Le marcheur pénètre une très belle forêt. La végétation pourtant dense dans ce secteur à bien du mal à cacher des murs de roches. J’ai un peu l’impression de me trouver dans une sorte de jungle. La mousse assez dense recouvre (en partie) la roche calcaire. J’imagine Saint-Thiebault trouvant refuge dans sa grotte. Il faut bien frais dans ce secteur et ceci est bien bénéfique pour nous car la température de cette journée d’Aout 2023 est déjà tellement haute …
Belvédères du Mont Poupet …
Nous sortons du bois et arrivons à un premier belvédère qui donne du coté de Mouchard et de Besançon. Le temps est si clair que nous arrivons presque à voir les faubourgs de Dole et au loin quelques constructions qui marquent la ville de Dijon. La vue est impressionnante et le table d’orientation du secteur est une très bonne aide pour identifier les villages et bien s’orienter. Les amateurs de vol libre seront comblé d’une première aire d’envol.
Nous poursuivons vers une seconde aire d’envol qui marque un deuxième belvédère ouvrant sur la région Jurassienne. Le paysage de ce côté est différents. La chaine du Haut-Jura se découpe dans le bleu du ciel d’Aout. Nous poursuivons sur la plateforme sommitale par une route d’accès goudronnées. Le long de cette artère, plusieurs panneaux expliquent la richesse naturelle du Mont Poupet en particulier la présence du hêtre tors dans le secteur. J’en profite pour photographier quelques insectes qui se repose à l’ombre sur la verdure.
Sommet du Mont Poupet …
Au loin d’anciens pylônes marquent le sommet géographique du Mont Poupet. Un ancien belvédère jalonne les lieux qui ne présentent pas un grand intérêt si ce n’est de marquer sa présence au point le plus haut du massif. En contrebas, une vaste plaine aménagée permet la farniente et le barbecue. L’endroit y est très sympa mais écrasé par le soleil en ce jour si chaud d’Aout 2023.
Le croix du Poupet …
Nous poursuivons sur une large route qui amorce une descente. Un balisage nous oriente vers l’incontournable Croix du Poupet qu’il convient d’aller visiter. Un petit sentier escarpé (mais équipé) permet de rejoindre cette croix visible depuis la vallée. La vue est spectaculaire. Sous le belvédère les roches sont particulièrement abruptes. La vue étant tellement dégagée, nous avons eu l’occasion d’admirer le Mont Blanc qui se découpait parfaitement dans l’azur du ciel.
Retour à Salins …
Nous suivons un très beau sentier baptisé « le sentier des ânes ». Ce dernier permet de descendre tranquillement les contreforts du Mont Poupet. Le randonneur débouchera ensuite dans les champs verdoyants qui jalonnent la campagne. La découverte des vielles fermes est émouvant. Le patrimoine bâtis rural du secteur est magnifique.
Les premières maisons des faubourgs de Salins se laissent par la suite apercevoir. Nous poursuivons par un tour de ville afin de (re)découvrir les maisons et les monuments emblématiques de la ville avant de rejoindre notre point de départ.
Une très belle randonnée d’environ 15 kilomètres pour environ 600 mètres de dénivelés.