L’écomobilité est un terme particulièrement actuel et qui rassemble bien des thématiques mais surtout qui ouvre bien des questionnements. Dans un monde confronté aux impacts dramatiques du réchauffement climatique, nous devons tous rapidement nous interroger sur nos modes de vie et l’impact de ces derniers sur notre environnement. Il est fondamentale pour nous tous d’abaisser notre bilan carbone si nous voulons (encore) tenter de limiter les impacts du réchauffement.
Kezako l’écomobilité ?
L’écomobilité c’est de notre capacité à modifier nos habitudes de déplacement en utilisant les transports en communs, le vélo, la marche. L’objectif principal de l’écomobilité est de limiter l’usage de notre véhicule thermique personnel polluante.
Bilan carbone …
En France, les autorités estiment qu’un habitant génère environ en moyenne 12 tonnes équivalent Co2 par an. Outre nos modes de consommation favorisant trop souvent l’importation d’objets venant de l’autre côté de la planète, le transport arrive en tête des activités qui font s’affoler notre compteur carbone. Cela représente environ 30% du Co2 que nous générons. Précision que le transport est au coude à coude en terme de Co2 généré avec le logement.
Prise de conscience …
J’ai parfaitement conscience que mon mode de vie basé sur l’utilisation de la voiture thermique (le plus souvent pour un usage professionnel) est bien loin d’être vertueux. Même si la crise sanitaire a eu un impact indéniable sur les déplacements professionnels, il y a des marges importantes de progrès pour abaisser significativement mon empreinte. La visio conférence va t’elle prendre le dessus sur les rencontres physiques et lointaines avec nos clients et nos partenaires ? Allons nous plus utiliser le train et globalement les transports collectifs pour nous déplacer ?
Mais c’est également sur nos activités personnelles que nous générons de la pollution. Par exemple dans nos relations sociales, mais également dans nos activités d’achats, de culture, de voyage, … Notre voiture est encore bien souvent l’outil ultime pour aller faire ses courses et le plus souvent pour des petits trajets.
Le constat est posé. La volonté de changement et de remise en cause est bien présente mais comment prendre les bonnes décisions ? Comment ne pas se faire embarquer dans des schémas encore plus néfastes pour la planète ? Les pouvoirs publics disposent d’un rôle essentiel à jouer pour insuffler une dynamique nouvelle et créer les bonnes conditions à ces changements d’habitudes.
Décodage …
Pour tenter d’y voir un peu plus clair la Maison de la Nature de Brussey dans le cadre de ses missions d’éducation à l’environnement a organisé samedi dernier un atelier autour de la thématique de l’écomobilité. Celui ci était animé par Régis ROUSSEL éducateur à l’environnement. Cet atelier est soutenu par la Région Bourgogne Franche-Comté ainsi que la Fondation de France.
Nous étions sur place plusieurs habitants du Val Marnaysien, quelques élu(e)s intéressés par cette thématiques.
Le local à vélo …
Nicolas VUILLEMIN qui gère Le Local à vélo localisé à Chancey nous a présenté plusieurs vélos électriques. Nous avons même eu l’occasion de les tester. Nous avons pu questionner un professionnel sur le fonctionnement, les technologies, la maintenance de ces machines qui commencent à envahir l’espace public.
En fin connaisseur, Nicolas a répondu sans détour à nos questions. Cela fait déjà plus de 6 ans qu’il vend, répare et propose des vélos électrique. Il a donc un grand retour d’expérience à partager. Qu’il est bon de rencontrer des professionnels s’inscrivant dans une telle approche désintéressée. Le seul but de Nicolas est de comprendre le besoin de ses interlocuteurs afin de les conseiller vers la solution la plus appropriée. Mes questions portaient pour la plupart sur la maintenance et la longévité des équipements. J’ai appris que les moteurs et la transmissions étaient également bien sollicités. La batterie n’est donc pas l’unique organe à surveiller sur un vélo électrique.
L’échange avec d’autres utilisateurs étaient particulièrement intéressant. Je n’avais pas autant conscience de l’impact du vélo électrique sur la pratique du vélo donc de la mobilité douce. L’assistance physique que ce dernier apporte peut devenir l’argument principal et déclencheur d’un changement profond de mode de déplacement. Pouvoir goûter à la joie de se déplacer à deux roues sans avoir une condition physique optimale est alors possible. Eviter d’arriver en transpiration au bureau lors de son trajet « domicile – travail » est également un argument important pour convertir de nouveaux « vélo taffeurs ».
Et plus largement …
Au delà de ces échanges avec notre professionnel du vélo, nous avons eu l’occasion d’évoquer plusieurs actions qui pourraient être déclencheuse à la pratique de l’écomobilité sur le territoire large de la Communauté de Communes du Val Marnaysien.
Le développement d’une infrastructure élargie intégrant par exemple des moyens simples et sécurisés pour stationner son vélo en cœur de village est surement de nature à augmenter l’utilisation du deux roues. C’est une pré-occupation récurrente chez les propriétaires de vélo. Peut être que la voie verte qui irrigue notre territoire pourrait devenir l’ossature principale d’un réseau plus maillé et sécurisé entre nos villages … La découverte touristique des lieux emblématiques du territoire pourraient également se faire en deux roues et favoriser ainsi l’écomobilité touristique qui est très en vogue.
Ce qui est sur c’est que l’encouragement de telles pratiques est de nature à diminuer nos impacts sur l’environnement mais également à renforcer le lien social, la vitalité économique de nos territoires dans une démarche vertueuse. Les différents messages, témoignages et propositions évoqués ce samedi seront sans doute de nature à alimenter la dynamique.
Merci aux organisateurs, intervenants et participants pour ces moments. A bientôt pour la suite.
4 commentaires
Bonjour Régis
Vaste sujet que le vélo electrique!!!
Pour le vélo taf je partage ton avis bien que je sois vélo musculaire et pas près de changer,du moins pas avant 80 piges!!!
Pour la balade je suis radicalement opposé à ce moyen de découverte qui pollue l’espace des randonneurs sur les sentiers.
La voie verte ok si c’est bitume et si les gens sur les velos connaissent un minimum les codes cyclistes.
Ce qui n’est pas pas le cas loin s’en faut!! Je roule beaucoup et je crois qu’il y a une véritable éducation à faire.
Ne serait ce que la simple prudence comme ne pas télèphoner ou regarder son mobile en pédalant. J’en vois tous les jours!!!
Et pour les batteries on va créer un besoin d’énergie supplémentaire moindre que pour la bagnole mais ajouter à elle!!!
Ce n’est pas comme ça que nous parviendrons à réduire notre besoin d’électricité qui augmente chaque année!!
Pour conclure c’est faux de dire que le moteur electrique pollue moins que le fossile.
C’est juste qu’il ne pollue au même moment ni au même endroit!!
A part ça j’aime bcp ces articles qui permettent d’échanger des avis et d’essayer de trouver des alternatives!
Pour moi elles devront être multiples ces alternatives pour ne pas créeer de déséquilibre et d’autres pollutions.
Bonne soirée à toi
Bonsoir Eric. Grand merci pour ton commentaire ! Tu as raison ces articles deviennent un support à débat et à avis constructifs. Je te rejoins sur bien des points et sur le transfert énergétique du pétrole vers l’électricité … nucléaire. Vaste débat les questions énergétiques … Un débat qui devrait dépasser le temps politique réduit de nos politiques … Pour le vélo électrique, le vendeur présent était bien embarassé de dire que le vélo électrique n’est pas du tout écologique … entre les terres rares pour fabriquer les batteries, celles dans les moteurs, … et toute la maintenance couteuse associée … Ce qui est positif c’est que ceci peut permettre à des personnes de quitter la voiture pour le deux roues … Ceci est il bon pour la planète ? Ce qui est sur c’est qu’on bon vieux vélo Cycle Peugeot avec chaine et pignons est bien fiable lui. Pas sur que dans 50 ans on trouvera encore ces vélos en état de rouler … Après dans le champ de l’écomobilité, il y a également celui de l’usage des transports en commun. Encore un vaste débat … gratuit oui non ? Ce qui est sur c’est qu’il vaut mieux voir des bus et tram remplis que vide … A bientôt Eric et excellente soirée également !
Bonjour, je viens de lire vos échanges concernant le vélo électrique. J’étais réticente à m’équiper d’un vélo à assistance électrique, pour les raisons qu’évoque Eric : coût écologique de production et de recyclage des batteries. J’ai fait installer une assistance électrique sur mon VTT, uniquement pour un usage professionnel. Je gagne 2 à 3 aller-retour par semaine pour me rendre sur mon lieu de travail (soient 30 km par jour). Petit gain de temps par contre un gain en confort pour me rendre sur mon lieu de travail. Par contre hors de question que le moteur fasse tout l’effort à ma place ! J’utilise l’assistance électrique pour ce qu’elle est : une assistance. Ce vélo est dédié aux déplacements professionnels, pas du tout pour les loisirs où j’estime qu’une assistance électrique n’est pas justifiée. Quelle que soit la condition physique des pratiquants. C’est un non-sens de voir ces modes de déplacement électriques se développer sur les chemins, du point de vue écologique et de respect des lieux et des valeurs qui s’y appliquent ! Ou devraient s’y appliquer ! C’est à l’image de la société consumériste !
Merci pour tes articles, Régis, qui font réagir et échanger !
Grand merci Sophie pour la partage de ton expérience personnelle ! Je crois beaucoup en ces dispositifs de modernisation qui semblent de bien meilleur rapport qualité / prix et surtout beaucoup plus économique et écologique que l’achat d’un vélo neuf. Le confort de l’assistance t’évite d’arriver en nage au boulot ! C’est appréciable ! Le plaisir de l’effort physique fait partie intégrante du deux roues ! A bientôt.