Il y a quelques mois j’écrivais un billet sur un ouvrage baptisé « Le pissenlit » appartenant à une petite collection de livres d’éthnobotanique écrite par Bernard BERTRAND aux éditions Terran. Je poursuis la lecture de cette série de livre avec le volume consacré au sureau. Les ouvrages se présentent à peu près toujours de la même manière. Une plante ou un arbre est choisi et l’auteur, Bernard BERTRAND évoque tour à tour des notions très diverses comme l’étymologie, les utilisations agricoles, la médecine, l’usage alimentaire, la place de la plante dans les légendes et comtes, mais aussi des éléments su l’utilisation artisanales de l’élue. La lecture de ces ouvrages permet d’avoir un véritable panorama et bien sûr d’apprendre énormément.
Le sureau, un arbre commune …
Le sureau est assez commun mais cet arbre recèle de tellement de bienfait. Il se présente sous forme d’arbuste. Sa présence indique un sol plutôt riche en azote. L’arbre est dit ligneux. Ses fleurs sont blanches ou de couleur crème. Ces dernières se transforment progressivement en petit bouquets de baies rouges, bleues ou noires selon les espèces. Les oiseaux raffolent de ces petites baies et ces mêmes oiseaux gourmands participent à la diffusion active des graines de sureau car les graines résistent à la digestion des oiseaux.
L’étymologie du sureau …
D’un point de vue étymologique, le grec ancien évoque sambúkē qui désignait une flûte ou une harpe. Les tiges creuses de l’arbre permettant de faire assez facilement de la musique. En effet, les jeunes et très longs rameaux du sureau sont remplis d’une moelle tendre que l’on peut utiliser comme chewing-gum. Les rameaux une fois débarrassés de leur moelle, donc évidés peuvent servir à fabriquer des « tuyaux végétaux » qui peuvent devenir des petits instruments de musique (sifflet, flûte, …) ou des petites sarbacanes.
Qui n’a pas dans sa tendre enfance réalisé sous les gestes d’un adulte une petit flute de sureau ?
Différentes espèces …
Il existe sur la planète trois variétés de sureau. Dans nos régions, nous pouvons en rencontrer deux types :
- Le « sureau noir » qui est très répandue en Europe et dont les baies noires sont comestibles.
- Le « sureau rouge », ou sureau des montagnes à baies rouges toxiques lorsqu’elles restent crues.
Au niveau de la floraison, le sureau est en fleur en mai / juin alors que le sureau rouge est plutôt fleuri en avril / mai. Les fleurs évoluent assez rapidement.
Consommation …
Le parfum des fleurs de sureau est délicat. L’odeur très parfumé est assez enivrante. La consommation des baies crues n’est absolument pas conseillée. Elles sont toxiques et peuvent provoquer des vomissements. Il faut impérativement pouvoir les cuire pour détruire la toxicité.
Il est possible de transformer le sureau de plusieurs manières. La confiture de sureau est délicieuse. Personnellement la cueillette de quelques belles fleurs me permet de réaliser du sirop de sureau ou un vin de sureau très apprécié à l’apéritif. Le vin de sureau est particulièrement réputé dans les pays nordique. Dans ces pays on trouve ce vin directement et très couramment dans les magasin. Le sirop de sureau s’obtient par cuisson des baies avec addition de sucre. Il est très facile à confectionner et c’est un véritable délice pour les papilles.
Un appui pour la biodiversité …
Le sureau noir figure parmi les arbres les plus visités par la faune. Ses feuilles nombreuses et assez denses, mais aussi la forme de ses branches fourchues en font un lieu intéressant pour les oiseaux nicheurs. Les abeilles sauvages peuvent très facilement se réfugier dans ses rameaux creux. Ses fleurs olfactives attirent les butineurs et les baies qui arrivent un peu plus tard dans la saison font le régal de nombreux oiseaux comme les merles, les grives, les fauvettes, …
Pour en savoir plus …
La lecture de cet ouvrage permet au lecteur d’en savoir encore plus sur cet arbre assez commun dans nos paysages. Les utilisations sont nombreuses en particulier en médecine. Les anciens louaient au sureau beaucoup d’attention. Nos ancêtres veillaient à ce qu’un sureau puisse trouver sa place à proximité des habitations. Il n’est donc pas étonnant que le sureau soit également réputé pour sa protection. Ses nombreux usages médicales et culinaires étaient très appréciés te connues depuis bien longtemps. Si vous souhaitez en savoir plus sur cet arbre aux milles vertus, parcourez ce petit ouvrage de Bernard BERTRAND, l’écrivain paysan.