Avec le retour du confinement, je profite de ces moments à la maison pour poursuivre la découverte des oiseaux des jardins. Après le moineau domestique, le rouge queu, la mésange charbonière ou le seri-cini observés dans notre jardin refuge LPO à Grand Charmont, je vous propose à travers ce billet de découvrir une autre espèce, le Rouge Gorge Commun.
Quelques mots sur le Rouge Gorge familier …
Le Rouge Gorge familier est une espèce de petits passereaux. Mâle et femelle sont presque similaires. Mais ces derniers sont bien identifiables par leurs gorges / plastrons rouges tirant vers l’oranger et bien reconnaissable. Son œil noir est bien caractéristique de l’espèce. Attention à l’identification des juvéniles car ils ne portent pas cette tâche rouge bien repérable. Elle apparaitra au cours de la croissance de ces oiseaux. Adulte, l’oiseau est légèrement plus petit qu’un moineau. Un rouge gorge peut vivre jusqu’à 18 ans.
Ou vit il ?
Le Rouge Gorge est plutôt un oiseau des forêts et des campagnes. Mais il est également possible de le retrouver dans les parcs, jardins à la mauvaise saison. C’est également un oiseau migrateur. Je l’observe à Grand Charmont depuis fin Septembre. J’ai remarqué la présence de deux oiseaux mais je n’arrive pas encore à savoir si il s’agit d’un couple. Il est pourtant souvent solitaire à la mauvaise saison.
Je les entends bien souvent chanter. Ce chant lui permet de protéger son territoire, en particulier en hiver. Cela se remarque bien en cette saison plutôt silencieuse pour les oiseaux. Peut être que ces oiseaux proviennent d’un pays nordique et viennent passer la mauvaise saison en Franche-Comté. Je n’ai pas non plus encore réussi à identifier l’endroit ou les oiseaux nichent. Le Rouge Gorge peut nicher dans un arbre, un nichoir, un trou dans un mur, une plante grimpante, …
Que mange le Rouge Gorge ?
Il compose son régime alimentaire en consommant des invertébrés vivant par terre (insectes, escargots, vers, araignées, …). En automne et lorsque le printemps débute, il va alors consommer des baies mais également des petits fruits qu’il va trouver dans la nature. C’est assez rare qu’il fréquente les mangeoire.
Quelques observations …
Hier, en cette belle journée d’automne le Rouge Gorge est présent dès les premières heures du jour. Je repère assez facilement les endroits ou il a l’habitude de se poser. Il s’agit le plus souvent pour lui de rester sur des points hauts afin de surveiller l’étendue de son territoire. Le Rouge Gorge en profite pour chanter (une sorte de tic tic tic) quelques longues secondes avant de changer d’endroit. Il quadrille littéralement son territoire.
A plusieurs reprise, je le remarque très proche de moi. Il me semble même curieux mais je comprends que c’est plutôt mon travail qui l’intéresse. En effet, je bêche et débarrasse des vielles feuilles. Sous la terre et les feuilles se trouve une nourriture qui l’intéresse particulièrement. Dès que j’ai tourné les talons, il plonge à terre et va chercher les petits insectes qui se retrouvent sans protection végétale. A noter que ce petit passereau fragile est protégé par la loi.
L’importance de l’observation …
Je profite de ces moments de présence du Rouge Gorge pour saisir mon matériel de photo animalière. J’ai donc l’occasion de capturer quelques clichés de ce magnifique oiseau. Je consigne l’observation de ces oiseaux sur la plateforme de la LPO et du Muséum d’Histoire Naturelle dédiée à l’observation des oiseaux des jardins. Cet outil participatif est fondamental pour déterminer la présence des populations d’oiseaux dans notre pays et préserver ainsi les populations. C’est également un excellent moyen d’apprendre à reconnaitre les oiseaux. En cette période de confinement adultes et enfants peuvent trouver dans l’observation animalière une véritable bouffée d’oxygène. Alors ouvrez les yeux !
3 commentaires
Quel beau texte Régis sur le Rouge gorge. Avec cette saison d’automne particulièrement douce. Certains oiseaux se croient au printemps. Bien agréable de les entendre chanter.
Merci de ton passage ici et de ton commentaire. Toutes les saisons sont propices à l’observation animalière. Il faut juste ouvrir les yeux et comme tu e dis si bien, savoir écouter la nature qui se manifeste. A bientôt.
Je viens de regarder la vidéo. Vraiment fabuleuse et magique !!!