Parasite, c’est le dernier film du réalisateur et scénariste sud-Coréen BONG JOON-HO que j’ai eu l’occasion de découvrir récemment au cinéma le Colisée à Montbéliard. Ce film a reçu de nombreuses distinctions dont en 2019 la palme d’or au Festival de Cannes.
Quelle est l’histoire de Parasite ?
L’intrigue de ce thriller au rythme fou se déroule en Corée du Sud, dans la grande ville de Séoul. Dès le début du film le spectateur est immédiatement plongé dans la société Coréenne. Nous découvrons deux familles, aux vies bien différentes. Ceux qui luttent pour s’en sortir dans l’entresol de la misère. Ceux qui habitent les beaux quartiers dans des grandes demeures sécurisées et dessinées par des architectes renommés.
Deux sociétés qui s’opposent …
Alors comment trouver un lien entre ces deux mondes ? Alors qu’ils vivent d’une manière bien différente à seulement quelques mètres l’un de l’autre ? Comment jeter des ponts entres ces individus ? Impossible pour nous, vu depuis l’Europe de ne pas penser aux problèmes de la Corée du Nord et de celle du Sud. Ces derniers occupent si régulièrement la sphère médiatique … Comment ne pas condamner cette violence sociale et chercher un peu plus l’équilibre entre ces deux mondes vers plus de justice et d’équité dans la répartition des richesses.
Impossible pour le spectateur de ne pas tomber en affection pour cette sympathique famille modeste de Séoul qui voudrait seulement et simplement essayer de s’échapper un peu de sa condition pour améliorer un peu aussi sa vie difficile. Alors oui, les limites du raisonnable sont vites écornées. Tout d’abord d’une manière théâtrale, digne d’une simple blague de potache puis progressivement par une véritable arnaque familiale et machiavélique visant progressivement à infiltrer et à dépouiller la famille PARK la plus riche.
Un film qui questionne sur la condition humaine …
Il arrive tout de même un moment où l’attachement et la sympathie du spectateur disparait. Surtout au moment où les valeurs morales commencent d’abord à s’étioler une fois, deux fois et puis à être complétement oubliées … même si j’avoue avoir souri de certaine des scènes pourtant complétement répréhensible. S’embarquer dans ce film c’est accepter de perdre progressivement ses repères moraux. C’est aussi poursuivre par curiosité pour comprendre le dénouement de ce thriller social passionnant et haletant qui se construit progressivement !
Pour conclure, une question centrale se pose chez moi après la visionnage de ce film. Doit on obligatoirement aimer ces personnes simples et anonymes ? Elles veulent simplement essayer de sortir un peu de la misère sociale. Devons nous les détester parce qu’elles laissent derrière elles des victimes ? A voir absolument …