C’est le nom de cette belle petite commune du Haut-Doubs localisée dans le Pays Horloger. A Charmauvillers le visiteur à l’impression d’être sur un immense balcon.
Quelques mots sur Charmauvillers.
Le village y est implanté un peu comme une terrasse avec des vues imprenables. En face, c’est la Suisse et ses larges forêts de sapin. Au dessus des crêtes, l’on aperçoit les éoliennes du Mont Soleil qui s’affolent au vent. Encore un peu plus haut, c’est immense antenne métallique du Chasseral qui est face à nous. Juste en dessous, le contemplatif à l’impression de se préparer à un grand saut : c’est la Vallée du Doubs qui se devine à nous.
Autant vous dire que la randonnée du jour va débuter dans ce charmant village. Un large parking très proche de la Mairie permet aux randonneurs motorisés de parquer leurs véhicules à 4 roues. Avec Sophie, nous longeons la rue principale du village. Qu’il est émouvant d’entendre les bruits de la vie … Ici dans la ferme, c’est la machine à traire qui crépite pour la traite du matin. De l’autre côté de la rue, la porte entre-ouverte nous laisse entendre le fromager qui transforme le bon lait des montbéliardes en savoureux fromages. Un peu plus loin, c’est le bruit des machines de la fabrique de montre qui résonnent.
Et pour nous les privilégiés en ce lundi “mi-férié mi-travaillé”, nous sommes sur les chemins. L’objectif du jour est d’avancer ce projet Grande Traversée du Jura et de poursuivre ce parcours. Durant l‘étape précédente, nous étions passés à proximité de ce charmant village.
Retrouver le Doubs …
Juste après les alpages du village, il nous faut descendre un peu plus de 300 m pour retrouver le fil de la rivière. Qu’il est bon de retrouver le sentier de Sainte-Ursanne qui croise les mythiques corniches de Goumois. Le sentier en sous-bois est escarpé, mais particulièrement bien équipé dans les secteurs délicats.
Au bord de l’eau, la magie opère. Au fur et à mesure de nos pas, la rivière évolue. Par moment, elle est très calme. On à l’impression que le temps s’est arrêté entre les parois rocheuse. L’eau semble immobile, à peine perturbée par le passage de quelques oiseaux ou par quelques poissons en manque de nourriture. Le vert tendre de la végétation sublime ce paysage d’une beauté magnifique. Un peu plus loin, le bruit de l’eau résonne. Le Doubs devient plus sauvage. C’est le royaume des rapides. Les pécheurs sont en embuscade. Avec leurs mouches ils espèrent séduire une des belles truites du secteur. Je ne peux m’empêcher de penser au fil de mes pas, à la fragile beauté de cette rivière. Les actions de préservation portées par le collectif SOS Loue résonnent plus que jamais dans mon esprit.
Cheminer le long de la rivière …
Nous allons suivre la rivière sur un peu plus de 12 kilomètres directement sur le tracé de la GTJ. Plusieurs barrages se succèdent avec des unités de production d’hydro-électricité. Ces bords de rivière ont été les témoins d’un passé industriel actif. En effet, la présence de la rivière donc de la force hydraulique facilitait les activités industrielles. Au Bief d’Etoz, un moulin et une clouterie y étaient implantés. Jean RONDOT, le meunier du hameau fit construire une magnifique chapelle qui mérite l’arrêt. Un peu plus loin c’est une ancienne verrerie située de l’autre côté de la rivière, en Suisse voisine. L’on imagine la vie de ces entrepreneurs, de ces ouvriers qui vivaient et exerçaient dans des conditions bien difficiles leurs métiers dans cette vallée au rude climat.
Il est temps de remonter …
A proximité du barrage du Refrain, il est temps de songer à remonter sur le plateau. Nous sommes déjà bien loin de notre point de départ. Le sentier est abrupt et nous avalons rapidement les 400 m de dénivelé. Nous nous retrouvons dans les verts alpages du secteur. Le haut de la station de ski de la Combe Saint-Pierre est tout proche. Avec Sophie nous nous interrogeons sur l’avenir de ces stations de moyenne montagne avec le réchauffement climatique qui est déjà bien là. Il est plus que temps d’envisager la conversion. Un peu plus loin, la même piste éclairée que j’ai eu la chance de fréquenter il y a une dizaine d’années sous la tempête de neige apparait fantomatique dans cet environnement. Il faudra aussi penser à la démonter ou à lui trouver un autre usage.
Nous poursuivons dans les alpages. Les fermes du secteur sont particulièrement grande et typique du Haut-Doubs. Le Chasseral lui, semble nous surveiller dans notre progression. Pour rejoindre le Col de la Vierge qui culmine au dessus de notre point de départ, nous cheminons sur un magnifique chemin de crête.
Pour compléter, je vous invite à lire l’excellent billet de Sophie et à admirer ses magnifiques photos.
Une belle randonnée de 17,5 kms pour 650 m de dénivelé.
9 commentaires
Encore une fois 👏 Regis….super randonnée
Merci beaucoup à toi ! un parcours difficile à faire en vélo par contre, mais sur ses deux pieds sans problème. A bientôt !
Que de verdure, merci pour cette balade dans la paisible région du Doubs.
Bravo pour ces superbes photos.
Bonne soirée
Merci Ben. Cette région peut combler sans aucun soucis les amateurs de nature et de grands espaces. Au plaisir de vous revoir ici et peut être sur les chemins locaux.
bonjour, j’adore (en principe on adore que Dieu) vos récits car je me mets à votre place et je randonne avec vous. Continuez ainsi, c’est épatant!
Bonjour et grand merci pour vos encouragements ! A bientôt donc sur d’autres sentiers et billets “rando” donc.