L’art et la manière d’éviter que des mauvaises annonces influent sur le résultat des élections européennes et ne déstabilisent l’opinion. L’exemple de General Electric …
Les faits …
Tout d’abord, hier, la triste nouvelle est enfin tombée … General Electric va supprimer plus de 1000 emplois en France. Mes pensés vont en premier lieu aux personnels de cette entreprise, à leurs familles qui viennent de subir cette déflagration. Au delà de la conjoncture économique, de la santé de cette entreprise, c’est surtout de la manière dont les événements qui se sont succédé autour de cette annonce qu’il faut être attentif. Par ailleurs, le Président MACRON, lorsqu’il était ministre s’est particulièrement investit dans le mariage de General Electric avec l’activité “énergie” de l’entreprise Alstom.
Politique et industrie ne font pas de la politique industrielle …
Les raisons de ce rapprochement poussée à l’époque par le Ministre commencent progressivement à être dévoilée ; on est bien loin dans cette intention d’un rapprochement visant à conforter industriellement ces deux entreprises. Les années à venir nous promettent bons nombres de surprises sur ce dossier épineux. Revenons à la période récente. Après la nomination il y a quelques années de Clara GAYMARD à la tête de GE France pour assurer ce rapprochement, on apprend récemment que c’est un proche d’Emmanuel Macron, Monsieur BAILET qui va prendre la direction des activités françaises du groupe. Il y a péril en la demeure.
Souvenons nous des nombreux conflits sociaux qui ont émaillé les dernières campagnes électorales et la petite routine politique : Whirlpool à Amiens lors des dernières présidentiels n’avait pas trop bien réussi au jeune candidat MACRON, Lionel JOSPIN avec les salariés de LU, sans oublier François HOLLANDE avec sa stèle à Florange, … Alors la “branle le bas de combat” chez les Macronistes. Hors de question d’avoir à traverser une telle tempête. On nome un proche pour cadrer les choses, maitriser le timing, … Enfin, on réuni les élus locaux pour leurs dire que les usines ne seront pas fermées, qu’il y aura des compensations, … et on attends bien patiemment que les élections se déroulent dans le calme avant d’annoncer la nouvelle. Pour conclure, c’est abjecte non ?