Nous poursuivons notre séjour en Bretagne. Direction Trébeurden et en particulier le parking de la plage de Goaz Trez pour partir à la découverte de l’Ile Grande. Notre choix : découvrir cette ile reliée à la terre par un pont en cheminant le long du GR34, le sentier des douaniers. Ce sentier est le fil conducteur de nos vacances dans le Finistère Nord et dans les Côtes d’Armor.
Entre mer et campagne …
Pour commencer, Goaz Trez signifie “ruisseau” en Breton. C’est à cet endroit que le Quellen passe la dune pour se jeter dans la mer. Nos premiers pas s’orientent donc dans les terres à la découverte de cette vaste zone humide. Un magnifique sentier propice à la promenade permet de traverser cette dernière tout en préservant cet écosystème si fragile. Un peu plus loin, le GR34 se faufile dans les chemins creux que l’on rencontre très souvent en Bretagne. Plusieurs menhirs jalonnent le paysage. Nous prenons un peu de hauteur dans la campagne. Au loin, nous découvrons notre objectif du jour, l’Ile Grande entourée de la Manche. Pour nous y rendre, il faut traverser une sorte de marais qui me rappel un peu la Camargue précédemment visitée …
L’Ile Grande …
Cette ile reliée à la terre par un pont appartient à la commune de Pleumeur-Bodou. L’ile est faite de granit rose typique de ce secteur. Sa côte est très découpée. Il y a de nombreuses autres petites iles en périphérie et également pas mal de rochers bien visible à marrée basse. L’exploitation du granit était l’activité principale de l’Ile. Plusieurs carrières encore bien visibles aujourd’hui étaient actives sur ses côtes. La population de l’Ile était plutôt à tendance ouvrière. Il est aujourd’hui interdit d’exploiter le granit pour préserver le littoral. Le granit était transporté par gabares jusqu’à la gare de Lannion. De nombreuses villes de la façade ouest de la France utilisèrent des pavés, bordures venant de l’Ile Grande dans leurs constructions.
Durant la seconde guerre mondiale, la résistance est particulièrement active dans la région. L’ile Grande sert de lieu d’embarquement vers l’Angleterre. L’ile vit aujourd’hui essentiellement du tourisme.
C’est un lieu d’une beauté sauvage. Si je peux me permettre un conseil. Il faut impérativement en faire le tour par le sentier côtier. Ce site est resté très sauvage et relativement préservé de l’urbanisation. C’est l’idéal pour prendre un bon bol d’air !
Un centre LPO …
Sur l’Ile Grande est implanté un vaste centre de la Ligue de Protection des Oiseaux. Ce site s’intègre dans la réserve naturelle des Septs Iles. Ce centre s’occupe de l’accueil des oiseaux marins. Des installations dédiées permettent la prise en charge des oiseaux blessés. Les oiseaux victimes des effets nocifs des activités humaines trouvent ici un peu de réconfort. En fait, le centre dispose d’un personnel compétent et formé à ces problématiques. Il existe en France 6 centres équivalents pour soigner les oiseaux en détresse.
Depuis la catastrophe de l’Erika, la LPO a mis en place des actions et des moyens spécifiques pour pouvoir répondre à ces graves problématiques. C’est dans ce but que le centre de l’Ile Grande est spécialisé dans le traitement des oiseaux mazoutés. Il a été créé en 1984, après les marées noires du Torrey Canyon, de l’Amoco Cadiz et du Tanio.
Et pour conclure …
Nous allons parcourir ce jour là une bonne quinzaine de kilomètres pour faire le tour de cette ile aux charmes multiples et parcourir la campagne environnante. Je retiens surtout le caractère sauvage de ce lieu ouvert sur la mer. Enfin, pendant quelques heures nous avons eu l’impression de vivre une vie d’insulaire. Le rythme des marrées guidait notre boussole horaire.
2 commentaires
Ton article me rappelle avoir visité cette île, en famille, il y a quelques années. De beaux souvenirs me reviennent en tête ! Merci !
Merci Sophie. Je suis très content que cet article t’évoque des souvenirs. C’est aussi un des objectifs de ce blog. Bonne continuation à toi.