Un petit coup d’œil aux cartes du Haut-Doubs m’inspire l’organisation d’une randonnée avec les copains – copines de Traces Communes. Juste au dessus de Loray, la carte mentionne plusieurs curiosités et des vastes alpages lovés entre les sapins. Il n’en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité. L’occasion est belle pour aller explorer un coin méconnu même si je suis passé bien des fois sur la route en contre bas en direction de Morteau.
Top départ …
Même si le temps n’est pas franchement au beau, nous voici au départ du charmant petit village de Loray. L’Eglise est magnifique et d’une importante stature avec son clocher porche bien Comtois. Nous profiterons de l’abri du clocher pour nous restaurer un peu avant d’attaquer la marche.
Tout d’abord, nous nous dirigeons vers le cimetière du village puis grimpons doucement sur une belle piste qui chemine dans la forêt. Nous arrivons ensuite sur un vaste plateau bordé par les arbres. Notre périple d’une douzaine de kilomètres nous fera découvrir deux curiosités du secteur : la chapelle Sainte-Radegonde et la Roche Barchey. Le circuit en boucle nous ramènera ensuite à notre point de départ, comblé par une belle marche et des si belles découvertes.
La chapelle Sainte-Radegonde …
Une première chapelle fût construite en 1541 par les habitants du secteur en remerciement d’une protection divine contre la peste qui sévissait dans la Comté. A la révolution elle fut détruite comme bien des édifices religieux. En 1854 elle fut reconstruite.
Sa position est particulièrement dominante car elle domine le Val de Vennes. Par beau temps, on peut même observer d’ici les Alpes Bernoises avec la Jungfrau qui culmine à 4158 m d’altitude. Notre Dame de la Vierge était nommée par les habitants de Vennes Notre Dame de Sainte Radegonde.
Pour compléter, c’est en 1954 que les habitants se lancèrent dans la construction de l’hôtel qui est situé juste à côté de la chapelle.
Le magnifique clocher abrite une cloche prénommée Marie qui pèse tout de même 165 kgs. Cette cloche a été fondue par le Maitre fondeur François HUMBERT de Morteau en 1855.
A noter également que sur cette colline s’élevait au moyen âge, un important château. Il pouvait accueillir plus de 2000 hommes. Son rôle était de veiller à ces contrées. Il fut pillé et démonté en 1639 lors du passage des Suédois à la demande du Roi lors de la guerre des 10 ans. Il devait être implanté sur le promontoire rocheux qui domine actuellement la Chapelle. Le château n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui même.
La Roche Barchey …
Située à une altitude de 98 mètres, cette roche ouvre sur un large panorama. Encore faut il que le temps soit favorable ce qui n’était pas du tout le cas lors de notre passage.
L’on peut même y apercevoir le Chasseral. En Celtique, « Roche Barchey » désigne une roche percée. Les hommes profitaient de la vue imprenable de ce panorama pour surveiller le secteur.
Et pour finir, en plein centre de la plateforme sommitale, un gouffre s’ouvre. On ignore sa profondeur mais la légende évoque une porte d’entrée vers l’enfer …
2 commentaires
Merci Régis pour les informations sur cette randonnée. Ai beaucoup entendu parler des Âges de Loray où la neige reste longtemps. ???
Merci du commentaire Michelle. Les Ages de Loray sont juste en bas de la Roche Barchey vers le magasin de meuble. Un endroit qui reste bien au frais … A bientôt