Prospective électorale « verte » …

Je réagis volontiers à l’interview dans le JDD de Yannick JADOT, le député Européen d’EELV symbole de l’ascension de son parti aux responsabilités. Ce dernier est aujourd’hui particulièrement écouté et observé. Sa parole médiatique semble peser sur le mouvement, tout du moins de l’extérieur. Dans les cadres du parti, c’est lui qui a actuellement la vedette des médias.

Une parole qui porte ? Celle de Yannick JADOT …

Tout d’abord, que dit il ? Il fait valoir à juste titre l’intérêt fort de l’opinion publique pour la problématique environnementale. Il a raison, l’opinion est aujourd’hui très sensibilisée aux enjeux et parfaitement en phase avec les constats réalisés. J’en parle souvent sur ce blog. Tout autour de moi, les questions fusent, les interrogations sont légitimes et les citoyens responsables commencent à se mettre doucement en mouvement. Certain se demandent légitimement comment passer du constat à l’action ? Comment amplifier nos gestes ?

Tout ceci est très favorable politiquement aux écolos et il n’y a qu’à voir le verdissement systématique des programmes de nombreux candidats aux élections municipales pour comprendre l’importance du mouvement de fond qui s’opère dans la société française.

La mode verte chez les politiques …

Par ailleurs, comme Yannick JADOT je suis bien conscient de la dose d’opportunisme de certains qui se découvrent étonnement et récemment des penchants vers la préservation de la nature et la cause écologiste.  Ils sont aux responsabilités depuis bien longtemps en prônant des modèles consuméristes autour de la maison individuelle, du tout pour la voiture et des centres commerciaux … C’est tout de même plutôt bon et cela participe de la prise de conscience collective. Les affiches vertes, cela fait bien tendance sur les panneaux électoraux. Il est grand temps que ce cycle s’achève.

« Avec les écologistes, celles et ceux qui vendent leur ville à la découpe aux promoteurs avec toujours plus de bitume c’est fini. Les maires bâtisseurs écologistes bâtiront l’avenir de leurs habitantes et habitants »

Yannick JADOT

Alors oui, comme le dit avec justesse l’adage, l’original vaut sûrement bien mieux qu’une mauvaise copie pour faire avancer cette cause. Le développement durable comprend en plus du volet environnemental, celui de l’économie et du social. Dans un pays en surchauffe démocratique et social, EELV semble doucement apparaitre comme une véritable alternative politique. La République en Marche est honni des français pour sa brutalité sociale et policière. C’est aussi une alternative au Rassemblement National. EELV, c’est un parti structuré dans le pays, démocratique, en phase avec les attentes du moment, celle d’un développement soutenable pour les hommes et la planète.

Le test des élections municipales …

L’importance de cette cause dans l’opinion sera t’elle de nature à bouleverser les équilibres politiques dans notre pays ? Même si au soir du 22 mars prochain nous pourrons comptablement énumérer les villes qui basculeront dans le giron EELV (on parle de Besançon, peut être Lyon, Nîmes, Nantes, mais aussi d’autres villes de tailles importantes …).  Il est dommage de remarquer l’absence de stratégie d’EELV dans le soutien des listes dans les plus petites communes. Faut il comprendre que les décideurs locaux du parti préfèrent rester dans le témoignage et/ou l’idéologie sans volonté de prendre les manettes des exécutifs communaux ? Ceci est regrettable je pense. Ne pas se saisir de telles opportunités est bien dommage.

Viser la gouvernance …

Rappelons ici l’importance de la base pour les batailles à venir … je pense aux élections à l’agenda comme les cantonales et les régionales mais aussi pour la future présidentielle. L’enjeu sera pour cette formation politique d’arriver à fédérer les progressistes et les humanistes de tout les bords. L’objectif sera d’élargir un nécessaire vivier afin d’accéder aux responsabilités les plus hautes. Il va falloir pour cette formation politique construire un programme crédible sur l’ensemble des piliers de la société française.  La tâche est immense mais des alliances seront je pense nécessaire à la crédibilité d’un nouveau projet à proposer aux Français.

Pour conclure, allons nous assister à une sorte de « remake » de la gauche plurielle à l’envers ? Les mois à venir s’annoncent passionnant vers un nouveau basculement … profitable à notre planète et à notre espèce et j’en formule ici le vœu le plus fort.