C’est cette montagne qui domine la ville de Pontarlier dans le Haut-Doubs. Mes ami(e)s connaissent mon avis sur la capital du Haut-Doubs. En effet, je l’évite le plus souvent car je trouve cette ville gangrénée par les zones commerciales. Elle est pourtant lovée dans un cadre naturel, comme cette montagne du Larmont que j’ai eu l’occasion de découvrir ces derniers jours.
La Cluse et Mijoux comme point de départ …
Sur la route de la Vallée de Joux, dans ce charmant petit village, je laisse ma voiture sur la parking communale du cimetière. Je retrouve l’Ami Fred en mode camouflage. Le ciel est d’un beau bleu. L’appel des sentiers de la Grande Traversée du Jura est trop fort. C’est Fred qui se charge de me faire découvrir ce secteur que je ne connais absolument pas. Nous nous élevons au dessus du village. Nous découvrons tour à tour des vues extraordinaires sur ce Château de Joux, un haut-lieu touristique de notre région.
Devant cette forteresse historique je ne peux m’empêcher de penser à TOUSSAINT LOUVERTURE qui fut emprisonné dans ce bastion dans une minuscule cellule. Son combat d’esclave emblématique à surement permis bien plus tard à ce que la France abolisse l’esclavage en 1948. Tout ceci me fait forcément penser à la liberté que nous avons de penser, de nous exprimer, de cheminer, … Et encore plus à la chance que nous avons de vivre dans un pays démocratique.
Le Grand Taureau en objectif …
Nous poursuivons notre ascension. Nous dépassons le Fort du Larmont inférieur puis le fort supérieur avec son antenne bien reconnaissable depuis Pontarlier. Il y a là une petite station de ski qui semble vivoter avec le réchauffement climatique. J’apprendrai plus tard que certaines remontées mécaniques seront prochainement démontées faute d’un enneigement suffisant. Cette station a eu ses heures de gloires mais force est de constater que dans nos moyennes montagnes, il faut impérativement s’adapter au réchauffement climatique.
Un peu plus loin quelques fermes évoquent l’élevage d’altitude. Dans les alpages, les gentianes fleuries sont magnifiques et déjà d’une belle hauteur. Allons nous avoir un hiver enneigé comme l’évoque souvent la hauteur de cette fleur ?
Le chemin en crête qui conduit au Grand Taureau est très sympa. La haut, la vue est bien dégagée. D’un côté nous voyons juste en face le Chasseron et le Suchet. En arrière plan, le Mont-Blanc se dessine et devient de plus en plus net. Je pense à mon Ami Simeone qui est remonté très récemment sur ce toit de l’Europe. De l’autre côté la vue est très sympa également. On y découvre la plaine de Pontarlier, le Crêt-Monniot et bien d’autres. Au loin, c’est la plaine. Une pensée pour Besançon ma ville que je devine au loin.
Bivouac au sommet du Grand Taureau …
Après la traditionnelle corvée de bois, nous préparons un bon feu pour partager quelques grillades. Le vent est tout de même assez fort. Nous passerons la nuit ici à proximité du sommet. Je m’étais équipé d’un sac de couchage typé nuit d’été qui sera bien insuffisant cette nuit là. J’avoue avoir eu très froid durant la nuit. J’ai passé pas mal de temps cette nuit là à admirer les étoiles, le passage des satellites et des étoiles filantes et la vie qui reprenait dans la vallée au petit matin, bien avant l’arrivée des premières lueurs du jour. La café chaud du matin était particulièrement apprécié.
En cette fin de première journée, le parcours est de 8 kms pour 520 m de D+.
Poursuite des découvertes …
Fred à des contraintes, je le quitte donc à la Granges des Miroirs. Il doit retourner dans la Vallée. De mon côté, je descend sur les Dames des Entreportes pour y retrouver l’Ami Philippe. De son côté, il monte directement depuis Pontarlier.
Les Dames des Entreportes est un site fabuleux qui mérite vraiment le passage. Philippe évoque cette belle légende que l’on raconte sur ce site d’exception. Nous reprenons le GR 5 afin de nous connecter au parcours de la GTJ.
Qu’il est bon de retrouver ces pistes et ces chemins dans le Massif. Les fermes du secteur sont bien typiques de cette architecture de moyenne montagne. Les petits villages comme Les Etraches ou Les Alliés nous font rêver comme des lieux de villégiature simples, calmes et au bon air.
Nous arrivons un peu plus loin à la Côte du Cerf me permettant ainsi de relier mon passage dans ce secteur il y a déjà quelques semaines. Nous jouons à saute frontière entre la France, la République du Saugeais et la Suisse, mais nous avons nos visas et nos papiers bien en règle !
La suite du parcours chemine dans des fabuleuses combes du Massif du Jura. Au Près Roullier, la pause est la bienvenue. J’en profite pour faire une micro sieste bien régénératrice.
Retour à la Cluse et Mijoux …
Nous traversons un large plateau d’altitude situé dans la même axe que le Massif du Chasseron. Philippe connait par cœur ce secteur qu’il arpente en hiver en ski de fond. Nous nous déroutons de notre cap pour aller faire un tour vers une grotte glacière.
Un peu plus loin, au lieu dit « Les Petits Cernets » nous nous pausons en terrasse pour une rivella, bière et café. Comment ne pas être insensible au charme de cette petite terrasse ombragée après déjà autant de kilomètres au compteur depuis très tôt ce matin.
Cette pause régénatrice (merci Philippe) nous donne les forces nécessaires pour rejoindre le point de départ de la journée précédente à la Cluse et Mijoux.
Ce ne sera pas moins de 34 kilomètres parcourus ce jour là pour un peu plus de 745 m de D+.
Un point sur mon projet GTJ …
La barre des 100 kilomètres est maintenant dépassée. Pour rappel, la Grande Traversée du Jura chemine de Mandeure à Culoz sur environ 394 kms. Il reste à parcourir un peu moins de 40 kilomètres pas encore parcourus entre Grand’Combe des Bois et le Mont-Châteleu.
La suite de cette aventure se fera début Aout au départ de la Gare de Pontarlier pour une durée de 5 à 6 jours sur les sentiers. Je profite de ce billet pour partager ici une liste de matériel à prévoir au randonneur pour ce genre de randonnée itinérante en moyenne montagne. N’hésitez pas à partager vos ajouts, conseils en commentant ce billet ci-dessous.
5 commentaires
Toujours de beaux récits, où l’on s’y croirait. merci. je connais certains endroits pour y avoir passé en coup de vent mais sans s’y arrêter
Salut Régis
Bien belle randonnée.La nuit dehors permet de très belles images de fin ou début de journée.
Je connais bien ce coin pour y être allé à les 2 hivers derniers.Pas sur aussi long que toi.La marche n’est pas mon activité favorite.Je choisis les endroits à panoramas et là je ne ressens pas de lassitude.Le Larmond pour ça C’ est tout bon.
Bravo encore pour ce récit et les belles photos qui l’accompagnent.
Bon week-end à toi
Merci Éric pour ta visite et ton petit mot. Bien d’accord avec ta description. Un endroit sympa ! À bientôt
Bravo pour ce beau récit ! Nous sommes récemment passés dans la région de retour d’un séjour en Valais et en route vers la Belgique. Votre témoignage donne fichtrement envie de découvrir ce parcours. Pascal
Merci Pascal de vos encouragements ! Bonne découverte !