Une journée consacrée à la relâche lors de notre périple en Italie du Nord. Et oui il en faut. Même si les vacances n’ont absolument rien à voir avec le rythme trépident du reste de l’année, il faut savoir également saupoudrer son séjour de ces journées cools.
Se ravitailler …
La matinée est tout de même consacrée au ravitaillement. Ici dans la Vallée d’Orco vous ne trouverez pas de supermarché comme chez nous en France. Le commerce reste très traditionnel. Le bistro du coin fait dépôt de pain et peut vous dépanner avec quelques conserves. Si l’on est pas trop exigeant, l’on trouve à se ravitailler. Charcuteries, tomes de montagne, conserves et pain frais … voilà qui peut faire un excellent repas.
Cela me rappel un peu nos ravitaillements à la Bérarde, village du bout du monde … alors ce matin nous décidons de partir chercher un peu de nourriture et un peu plus de variété.
Une vallée fréquentée le dimanche ?
En descendant la vallée, nous croisons un cortège presque ininterrompu des véhicules à deux et à quatre roues. Nous comprenons après que c’est dimanche et que les citadins italiens viennent se ressourcer et s’évader un peu dans les montagnes.
La chaleur dans les villes de cet été 2022 doit être insupportable. L’occasion est donc belle pour les Italiens de quitter la fournaise des villes et de venir chercher un peu d’air frais (tout est relatif) …
Nous finissons par trouver à une vingtaine de kilomètre du camping dans un petit village un magasin « DeSpar » assez particulier. En effet le parking semble être dans une cour privative. Le magasin est logé dans une grande maison. Nous trouvons là de quoi nous ravitailler pour les prochains jours et en particulier des produits introuvables dans les petits commerces proches de notre camping.
De retour au camp nous nous préparons une belle salade colorée que nous dégustons face au torrent. Un vrai régal ! Un peu de lecture et nous nous décidons tout de même à bouger un peu.

A la découverte du grand lac …
Nous rallions Ceresole Reale centre bourg et nous nous engageons pour faire le tour de ce grand lac artificiel. Des 1920 les hommes ont implanté ici un vaste barrage. La retenue d’eau de plus de 3 kms de long et de 400 de large alimente une turbine qui produit de l’électricité.
Nous nous accordons une séance de bronzage sur un rocher le long des eaux bleutées du lac. La traversée du barrage est impressionnante. Comment ne pas penser à ces milliers de travailleurs bâtisseurs qui ont sué pour construire cet immense édifice … Les moyens de l’époque n’étaient pas ceux d’aujourd’hui … sacrée prouesse humaine et technique que de dompter les eaux de la montagne.

Energie ?
En voyant ces infrastructures impressionnantes je ne peux m’empêcher de me questionner sur le caractère durable de l’énergie. La montagne est balafrée par des pylônes qui conduisent l’électricité vers le plat pays et les nombreux barrages en béton jalonnent la montagne. L’homme a cherché très tôt à exploiter la force de l’eau abondante dans le secteur pour produire de l’électricité.
Avec le réchauffement climatique il est sûr que cette énergie paraît tellement plus durable que celle produite par les centrales à charbon que l’on s’apprêtent à redémarrer en France. Je me dis tout de même que l’énergie la plus durable est bien celle que l’on ne consomme pas. La sobriété doit être notre fil rouge.
Musique et paysage …
Au son d’un quatuor jouant sous un dôme de bois construit au début du lac nous sommes plongés dans un magnifique moment de plénitude. Dans le cadre des 100 ans du Parc du Grand Paradis de nombreuses animations musicales sont organisés pour le plaisir de tous.