49.3 et l’anti démocratie …

L’heure est grave … Il y a quelques minutes, le Premier Ministre Edouard PHILIPPE vient d’annoncer aux Français qu’il avait fait le choix du 49.3 pour le projet de réforme des retraites. Quelle erreur politique… à deux semaines des élections municipales. J’en viens sérieusement à me demander quel rapport à la démocratie porte le parti Présidentiel … le 49.3 … cette bombe anti-démocratique.

Une drôle de conception du débat …

Pourquoi tant de brutalité ? Pourquoi ce passage en force ? Ce projet de réforme des retraites apparait pour la grande majorité comme mal ficelé, improvisé, trop incertain, mal évalué, … Le contenu est illisible … L’inquiétude chez les Français est légitime.

L’examen de celui ci par l’Assemblée Nationale devait justement permettre aux parlementaires, aux citoyens de pouvoir s’emparer de son contenu, de pouvoir le modifier, l’amender, le discuter, l’expliquer …

Un grand pays démocratique comme la France se doit de cultiver ces espaces de débat, d’expression, pour faire avancer notre Pays, le propulser dans une nouvel ère par le dialogue et non la brutalité.

On ne construit rien de solide et de sérieux à procéder comme ceci. Utiliser le passage en force ne fait que renforcer la défiance des citoyens pour les institutions. Dans une période ou l’opinion se sent déboussolée, en quête de sens, il est impératif que nos leaders proposent des espaces pour faire vivre cette fragile démocratie.

Et plus localement ?

Même dans ma commune, à Grand Charmont, le Maire en place estampillé « La République en Marche » et candidat à sa succession refuse à ce jour un débat démocratique ouvert et respectueux avec les deux autres têtes de liste qui se présentent aux suffrages des habitants malgré les sollicitations. Une pétition à même été lancée pour exiger ce temps de respiration démocratique que les candidats doivent bien aux Charmontaises et aux Charmontais afin qu’ils puissent choisir avec transparence celles et ceux qui s’occuperont de la destinée de leur commune sur les 6 prochaines années.

Arrêtons d’avoir peur de l’opinion. Arrêtons d’infantiliser les Français. Laissons s’exprimer les énergies, les propositions. Prenons le temps nécessaire pour se confronter, pour l’explication, l’écoute, le partage … Fédérons ! Il le faut. Notre démocratie malade ne s’en portera que mieux.